Chaque année, des milliers de propriétaires en France sollicitent les aides de l’ANAH pour financer les travaux de rénovation énergétique de leur logement. Ces subventions souvent généreuses réduisent les dépenses pour rendre un domicile plus confortable, plus sain et plus respectueux de l’environnement. Doit-on rembourser les aides de l’ANAH en cas de décès du propriétaire bénéficiaire ? La réponse n’est pas toujours évidente et dépend de plusieurs conditions, notamment du respect des engagements pris au moment du dépôt du dossier de demande. Voici ce qu’il faut savoir pour ne pas se retrouver face à une mauvaise surprise.
Les aides de l’ANAH et les personnes auxquelles elles s’adressent
L’ANAH propose différents dispositifs pour aider les propriétaires occupants ou bailleurs à financer les travaux de rénovation ou d’adaptation de leur habitation. Les entreprises ne sont donc pas éligibles. Ces aides concernent souvent la lutte contre la précarité énergétique, de logement et l’amélioration de l’autonomie.
Elles sont attribuées sous conditions de ressources selon des barèmes bien définis (ménages modestes et très pauvres), et en fonction de la nature des travaux envisagés (isolation, chauffage, accessibilité…). MaPrimeRénov’ fait partie des programmes phares. Son montant peut atteindre plusieurs milliers d’euros selon :
- le devis,
- la situation financière,
- le type de logement,
- les gains énergétiques, etc.
Elle est souvent cumulée avec les aides classiques de l’ANAH.

Quels sont les engagements pris par le bénéficiaire ?
L’ANAH ne distribue pas ces subventions sans contrepartie. En échange de l’aide perçue, le propriétaire s’engage à conserver son logement pendant une durée minimale, à l’habiter en tant que résidence principale ou à le louer pour certains programmes. De même, il doit respecter le devis et les délais des travaux et ne pas vendre ou transmettre le bien sans en avertir l’organisme.
Ces engagements sont formalisés dans une convention ou un arrêté attributif, signé au moment de l’accord du dossier. En cas de non-respect, un remboursement partiel ou total peut être exigé par l’Agence nationale de l’habitat.
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Les aides de l’ANAH doivent-elles être remboursées après le décès du bénéficiaire ?
En principe, le décès du propriétaire n’entraîne pas automatiquement le remboursement des aides perçues, car il est considéré comme un cas de force majeure. L’engagement devient alors caduc, puisque la personne concernée n’est plus en mesure de le respecter.
Cependant, il y a des nuances. Tout dépend de ce que deviennent le logement et les engagements initiaux. Si après la succession les héritiers conservent le bien et restent fidèles au contrat, alors aucun remboursement n’est exigé. Par contre, en cas de vente rapide du logement ou de non-respect des conditions, l’ANAH peut réclamer tout ou partie des sommes perçues au prorata du temps écoulé.

Que doivent faire les héritiers ?
Les héritiers signalent la mort du bénéficiaire à l’ANAH via une déclaration accompagnée d’un acte de décès. Ils peuvent ensuite demander un transfert des engagements, une solution conforme aux conditions initiales ou expliquer leur situation si un remboursement semble inévitable.
L’organisme examine les affaires au cas par cas. Un dialogue ouvert avec le service instructeur permet parfois d’éviter un remboursement, surtout si le logement continue de répondre à l’objectif initial.
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Rédactrice en entreprise et développement personnel, Clémence aide à concilier ambitions professionnelles et épanouissement personnel.

